Gintare Parulyte est née à Vilnius, Lituanie, en 1985 - avec comme signe distinctif, un grain de beauté en forme de tache sur la fesse gauche. Comme son frère portait la même tache au même endroit et Gorbatchev une tache similaire sur son front, elle grandit avec la conviction que chaque citoyen de l’Union soviétique portait une telle tache comme marque d’appartenance. Un jour sa mère lui raconta qu’un certain mur dans un endroit nommé Berlin était tombé et que le monde allait changer, le leur également. Gintare se demanda comment un mur dans ce qu’elle s’imaginait être un appartement pourrait bien changer le cours de l’histoire, mais elle cru sa mère. En ces temps de profond changement politique et économique et suite à une proposition d’embauche, elle suivit son père au Luxembourg. Là, elle perdit ce qu’elle pensait être un acquis : son identité. Comme ses camarades de classe n’avaient jamais entendu parler de son pays d’origine, elle devint une sorte de fantôme. Pareil en Lituanie où personne ne connaissait le Luxembourg. Et donc, en quelque sorte, elle disparut. A l’âge de quinze ans, c’est au Luxembourg, qu’elle commença à travailler comme actrice sur des productions nationales et internationales avec entre autre Roman Coppola, Peter Webber and Donato Rotuno. Une passion qu’elle poursuit jusqu’à aujourd’hui. Formée par des professeurs d’art dramatique des différents coins du monde, elle obtient par ailleurs un Master en Médias et Communication et contribue à travers sa plume à de nombreuses publications comme par exemple “NWIND” - Lituanie, “Put a Egg on it” - New York, “The Word” - Bruxelles, “I Love You” - Berlin. Elle a notamment écrit pour “Women in Clothes” (edité par Sheila Heti, Heidi Julavits et Leanne Shapton, and publié par “Penguin”) et a signé une nouvelle intitulée « Fuck » (publiée par Kremart) qui s'est hissé en tête des ventes dès sortie au Luxembourg. Après avoir suivi une formation de mise en scène à la London Film School, Gintare a entamé sa carrière d’auteure-réalisatrice nourrie de son expérience personnelle d’artiste, d’actrice, de femme et d’un intense travail personnel de la psychanalyse. Creusant au plus profond de soi, à l’écoute de ses failles et fêlures, elle signe avec « Is that, like, your real job? » un film résolument autobiographique. Il s'agit de son premier court-métrage.