Hubert Koundé

Réalisateur·trice

BIOGRAPHIE

Plus connu comme acteur notamment pour son interprétation dans LA HAINE DE M.Kassovitz ou dans THE CONSTANT GARDENER de F.Meirelles que pour ses réalisations et son travail d’écriture, Hubert Koundé n’en demeure pas moins un passionné de mise en scène pour ne pas dire de mise en image. D’ailleurs cette année 2021 le récompense enfin de son travail puisqu’il qu’il est lauréat et coup de cœur du jury du concours ADAMI DÉCLENCHEUR qui honore sa mini-série de 3 X 1 heure titrée AMOUR-HAINE. En trois volets il questionne ici la possibilité du pardon quand on a été confronté à un crime dit « d’honneur ». Mais c’est en 1995 qu’il a l’occasion de s’illustrer la première fois derrière la caméra avec un court métrage intitulé QUI SE RESSEMBLE S’ASSEMBLE et qui lui vaudra le prix du meilleur court-métrage au FICA tout comme son second court-métrage, MENHIR, lui aussi primé au FICA dans la même catégorie. Pour le premier il orchestre une rencontre amoureuse en choisissant de livrer ses personnages à la coïncidence et aux hasards de la vie qui semblent souvent être chorégraphiés. Quand pour Menhir, il évoque un faits divers, un aveugle qui venu d’Afrique pour se faire soigner la vue devient la victime malheureuse d’un groupe de colleur d’affiche d’un parti d’extrême droite. Pour son troisième court-métrage, il sera choisi par la société EKLA pour faire partie du long-métrage PARIS LA MÉTISSE. Pour sublimer l’espace qu’on lui accorde, il choisit le rythme du thriller pour déplier l’histoire de TUER LE PASSÉ soit la folle nuit d’un jeune homme en quête d’identité qui poursuit une femme avec la conviction qu’elle est sa mère. Comme il temps pour Hubert Koundé de passer à un format plus long, il profite de son apprentissage sur le jeu de l’acteur et du soutien de PETER BROOK et du CICT pour filmer sa pièce PARADE : Un huis clos qui comme son nom l’indique parle des maux de la séduction en mettant en rivalité trois personnages qui tentent d’obtenir les faveurs d’une seule et même femme. Et sans jamais tourner le dos à la fiction, il a réalisé plusieurs clips vidéo dont les deux derniers concernent l’artiste EL SENOR IGOR en 2020 et 2021. Il est à noter qu’il a écrit ou co-écrit de nombreux scénarios de long-métrage et pour ne citer que les derniers qui sont en pré-production : RESCAPÉS écrit avec Xavier Durringer, la comédie LE SORTILÈGE DU CAMÉLÉON dont Lucien Jean-Baptiste et Medi Sadoun seront les acteurs principaux et UNE SI LONGUE LETTRE, l’adaptation du célèbre roman de l’auteure sénégalaise Mariama Bâ dont le sujet central est un regard croisé sur les douleurs issues de la polygamie. Même si tous ses désirs tendent aujourd’hui vers le long métrage, il aime encore collaborer avec les réalisateurs ou les scénaristes de court-métrage qui proposent un regard incisif sur le monde. C’est Comme cela qu’il a co- écrit avec Angèle Diabang le film UN AIR DE KORA (2019) qui au-delà d’avoir reçu de nombreux prix dans le monde est doublement primé au FESPACO. Encore une histoire qui fouille nos humanités puisqu’elle articule l’amour impossible entre un moine et une musulmane qui se trouvent par le lien d’une passion commune pour un instrument de musique : LA KORA. C’est donc avec une immense joie qu’il présente son dernier court-métrage: EDMOND ALBIUS. L’histoire d’un génie noir ignoré par l’histoire. L’histoire d’un enfant esclave noir qui a lui seul illustre les conséquences de la traite négrière. L’histoire d’une humanité qui nous parle aussi de la beauté ennivrante de l’ile de la Réunion. L’histoire de l’enfant qui a découvert le procédé manuel de la fécondation de la vanille... Edmond Albius.

FILMOGRAPHIE