Julia Palmieri Mattison

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BIOGRAPHIE

Julia Palmieri Mattison est née en février 1994, elle vit et grandit à Villemomble en banlieue Parisienne (93). Elle s’épanouit au sein d’une famille où les récits de vie sont échangés dans de confortables canapés, où les ami.es ont toujours une place à table et où les histoires se confrontent sans jamais s’affronter. Sa mère ébéniste et son père cinéphile la sensibilisent à l’art dès le début de sa vie. En 2008, Julia intègre l’internat (non mixte) de la légion d’honneur. Dans la collectivité et la promiscuité des dortoirs, elle découvre la complexité des vies partagées. Les relations étroites entre femmes/individus vont être un moteur de création les années à venir. Elle intègre l’École de Recherche Graphique (Erg) de Bruxelles en 2015. La construction de sa pratique artistique passe par différents médiums : installation, peinture, performance sonore, écriture et photographie. Elle met en scène et en lumière l’intimité perdue, malmenée par la collectivité et dévoyée par les réseaux sociaux. Articulé sur son histoire personnelle, son travail s’affranchit du récit individuel en s’inscrivant dans des champs plus vastes : famille, société ou époque faisant appel à une mémoire commune. Elle commence à appréhender la vidéo à travers la restitution de ses performances. Julia photographie ses proches dans leur chambre, dans leur salle de bain, dans leur quotidien. Elle capture les moments d’intimité pour en saisir l’instant le plus sincère. Elle travaille sur des livres d’artistes où elle mêle photographies et textes extraits de ses journaux intimes. Des post-it pour ne rien oublier, et des mots au stylo BIC rouge. Noël 2016, son père lui offre la totalité de ces images d’archives familiales composées de photographies et de vidéos retraçant leur vie depuis 1997. À cette occasion, Julia expérimente un geste qu’elle répète jusqu’à l'obsession pendant ses nombreux rendez-vous avec Juan d’Oultremont, celui de zoomer dans les images, dans les textes et dans les textures qu’elle scanne. Appliqué au médium vidéo, ce geste donne à la lecture son rythme et son sens. Julia commence alors à mixer photos trouvées et photos retrouvées, zoomant dans les images, circulant de l’une à l’autre, les reliant par des textes et des enregistrements sonores. Elle cherche avec acharnement à extraire ce qui compose un individu, à faire resurgir la multitude de nos univers. Elle fouille dans ces instantanés qui composent l’existence de ce.lles.eux qui partagent nos lits, de ce.lles.eux qui meurent, de ce.lles.eux qui baisent ou non, de ce.lles.eux qui s’émancipent de la morale et des codes, de ce.lles.eux qui jouent avec et de ce.lles.eux qui s’y conforment. En 2018, accompagné par le master de narration spéculative nait son film Play me, I’m Yours.

FILMOGRAPHIE